RAT-MENER LA PAIX À LA MAISON
Cela fait maintenant quelques années que les hauts murs du royaume des rats résistent aux offensives des maléfiques grenouilles venues des marais putrides. Mais la menace s’intensifie et le roi Rattus se fait bien trop vieux pour prendre les armes. C’est donc son fils, le jeune et vaillant Regi, qui va devoir défendre sa maison bientôt mise à feu et à sang par les envahisseurs. Cette mise en contexte nous est joliment narrée par la voix envoûtante de Doug Cockle (Geralt de Riv), seul intervenant doué de la parole dans ce récit. Pour ce qui est des dialogues, nos personnages préfèrent faire apparaître dans leurs bulles des images plutôt qu’un texte ; une excellente idée qui allège la narration sans pour autant l’amputer. Une fois la trame posée, nous pouvons nous engager dans les décors 2D dessinés à la main de Tails of Iron. L’univers médiéval du jeu s’apprécie dans les détails de ses arrière-plans, ses effets de lumière, de fumée, ses jolies teintes et son agréable sound design. En tout, six biomes distincts pourront être visités ; la carte nous offre le loisir de se déplacer rapidement entre chaque lieu clé, lesquels sont déblocables progressivement. Pour l’heure, la beauté de l’univers est assez saisissante.
Plutôt que se jeter tête la première sur le champ de bataille, notre vaillant rongeur a besoin d’une bonne préparation. Les différentes pièces du château où nous nous réveillons disposent fort heureusement de tout l’équipement nécessaire. Il est notamment possible de se rendre dans la cuisine où on concoctera à notre héros de petits plats utiles à la fortification de sa santé, à condition d’avoir rassemblé les ingrédients demandés. Il faut également rendre visite au forgeron, capable de confectionner tout un attirail à partir de plans spéciaux. Le choix des armes et des armures doit être pensé judicieusement : si les haches profitent naturellement d’une certaine puissance, elles sont forcément moins légères que les lances, plus rapides et agiles. Tails of Iron semble pour l’heure proposer une personnalisation très riche dans la constitution du personnage et de son style de combat. A vous de choisir si vous préférez arborer une armure légère, moyenne ou lourde. Enfin si nous n’avons encore eu accès qu’à une épée et une lance, les développeurs nous promettent qu’il arrivera de tomber sur de nouvelles ressources, telles que des arcs et des armes à deux mains, ou même du poison à enduire sur votre lame. Et notez que si la plupart des éléments sont proposés par des vendeurs, vous pouvez tout à fait dénicher d’autres moyens d’attaque sur les dépouilles de vos adversaires ou en explorant simplement les recoins de la map.
Tails of Iron : Nos premiers pas dans l’aventure
SYSTÈME DE COMBAT : UN VRAI SAVOIR-FER
Selon vos aptitudes, comptez sur une dizaine d’heures pour boucler l’aventure qui ne présente qu’un niveau de difficulté. Depuis le tableau des quêtes, vous trouverez toute une palette d’activités secondaires, parfaites pour vous constituer un peu d’argent de poche. Pour l’instant, nous n’avons pu qu’emprunter la route principale, au cours de laquelle Regi a dû désarmer des flopées de larves géantes et de grenouilles zombies aux capacités diverses. Certaines étant plus robustes ou mieux équipées que d’autres et d’aucunes préférant les arcs aux traditionnelles épées. Aussi pour appréhender chaque ennemi, il est nécessaire d’étudier consciencieusement leurs patterns. De son côté, notre combattant a lui aussi plus d’un tour dans son sac et est capable d’enchaîner de passionnantes chorégraphies ; il peut effectuer des attaques rapides, chargées, à distance, ou même des parades avec sa fidèle épée et son bouclier. Les assauts signalés en rouge demandent à être esquivés en effectuant un sprint rapide, tandis que les assauts signalés en jaune nécessitent de parer. Une fois l’ennemi à l’agonie, Regi peut engager une exécution brutale.
Sous-like oblige, le défi s’avère progressivement relevé, offrant des combats globalement vifs et toujours engageants. Enfin patience et bon timing sont requis face aux nombreux boss qui peuplent le périple. Bien sûr, Regi a l’occasion de reprendre son souffle ; il ne quitte jamais sa flasque de jus d’insecte, essentielle pour restaurer un peu de santé quand nécessaire. Il la remplit en tranchant certains ennemis ou en utilisant des barils dénichés çà et là. Et pour ce qui est des sauvegardes, vous pourrez prendre un peu de repos sur les bancs de sauvegarde dissiminés sur la carte à la façon d’un Hollow Knight. Bref, en une heure de jeu seulement, Tails of Iron est parvenu à afficher une généreuse palette de possibilités et des actions captivantes.