Les aventures narratives ont eu le vent en poupe ces dernières, qu’elles s’appellent Tacoma, What Remains of Edith Finch ou encore Firewatch. Il n’y a donc rien d’étonnant à voir cette vague perdurer chez des développeurs de taille modeste. Tout droit sorti de l’esprit des italiens de GhostShark, Still There en fait justement partie. Mais a-t-il le potentiel de ses glorieux aînés ?
Nous évoquions Firewatch en préambule, Still There s’inspire justement du titre de Campo Santo pour ce qui est de son scénario. Vous incarnez en effet un nouvel employé d’un phare spatial, chargé de cohabiter avec une IA capricieuse nommée Gorky et d’accomplir des tâches de maintenance journalières.
PHARE, PHARE AWAY
Un quotidien des plus banals qui sera évidemment perturbé par des éléments extérieurs, comme un appel de détresse, mais aussi par les états d’âme de notre personnage principal. Ses échanges avec Gorky viennent rythmer l’aventure, mais le tout se fait quand même par le prisme du gameplay. Car oui, c’est bien en accomplissant vos tâches que vous lancerez de nouveaux dialogues souvent savoureux, le jeu adoptant ici une approche purement textuelle. Pas de déplacement réel dans la capsule d’ailleurs, puisque vous êtes face à un ensemble de plans fixes représentant l’intégralité de la pièce, avec un défilement horizontal pour explorer chaque partie du plan.
Pour le reste, le gameplay consiste principalement à enchaîner des séries d’énigmes et de puzzles, ou à combiner efficacement différents objets pour atteindre vos objectifs. Un système simple, assez proche des point’n click à l’ancienne, mais qui colle parfaitement au contexte du jeu. Vous serez ainsi aussi bien amenés à combiner une tasse remplie d’eau avec un sachet de thé pour préparer votre petit déjeuner qu’insérer des circuits dans les bons emplacements pour lancer les procédures de contrôle du phare spatial. Quelques séquences en extérieur ont d’ailleurs été évoquées, bien que nous n’ayons ici pas pu les essayer par nous-même.
QUI, QUI QUI SONT LES GORKY ?
S’il reste encore pas mal de petits éléments à peaufiner sur la gestion de l’interface et que l’on attend encore de voir si le studio saura adapter efficacement son écriture à une aventure se déroulant majoritairement dans un espace confiné, Still There fait en revanche rapidement mouche grâce aux échanges entre Gorky et notre personnage principal, qui apportent de la vie à un quotidien rythmé par la routine. Un soupçon d’humour et quelques séquences dramatiques viennent s’imbriquer dans un récit qui a l’ambition de traiter de thèmes personnels avec un équilibre constant entre légèreté et sérieux. C’était déjà le cas sur la vingtaine de minutes durant laquelle nous avons pu essayer le titre, gageons donc que l’équipe de GhostShark saura en faire de même sur les quelques heures de jeu qui vous attendent dans ce huis clos spatial.