Comme bon nombre d’expériences amusantes ayant défrayé la chronique sur la scène de l’E3 ou de la gamescom, Maneater semblait destiné à devenir une curiosité de plus ne dépassant guère le simple état de concept. C’est pourtant bien un RPG en monde ouvert qui va prochainement s’inviter sur nos PC, sous une forme qui nous a clairement intrigué au cours de la brève présentation réalisée sur le salon allemand.
Si l’information n’est pas nouvelle, la voir ainsi détaillée nous a clairement rassuré sur le potentiel d’un titre lorgnant par ailleurs sur beaucoup de mécaniques bien connues de notre milieu, mais ici intégrées à un concept foncièrement original.
LE GRAND BLANC AVEC UN COSTUME NOIR
Petit rappel du pitch de base : dans le cadre d’une émission de télé-réalité justifiant la présence permanente d’une voix-off dans vos aventures, vous incarnez un Requin opposé à un célèbre chasseur avec lequel il a eu quelques contentieux dans sa jeunesse. Une opposition qui justifie une course à… l’équipement (oui oui), à l’apprentissage de nouvelles compétences, et à la nourriture pour faire grossir votre requin adulte quasiment jusqu’à l’état de Megalodon. Sur ce point, Maneater a décidé de ne pas se brider et assume son côté jeu de rôle quitte à verser dans l’absurde : il est possible d’améliorer chaque partie de l’animal (aileron, dents, sens, et mêmes les organes) en récupérant de nouveaux éléments à travers le monde, mais aussi à terme de l’équiper de véritables armures apportant des bonus spécifiques selon votre style de jeu : furtivité ou résistance aux balles, par exemple.
« OLALA, ELLE VA PAS ME GONFLER LA REQUINE ! »
Car oui, vous ne serez pas seulement un prédateur susceptible de semer la panique chez les baigneurs imprudents ou les navigateurs trop près du bord, mais aussi une bête traquée dès lors que votre tendance sanguinaire se verra un peu trop : des gardes-côtes peuvent ainsi vous courser et seront plus nombreux à mesure que le carnage continue, évoquant de beaux souvenirs aux amateurs de GTA qui ont enchaîné les courses-poursuites avec les forces de l’ordre. Pour le reste, le titre séduit d’ores et déjà par son écrin, proposant un monde composé de plusieurs biomes ouverts avec chacun leurs propres codes (Bayou, océan, lac, rivière…) et peuplés par des adversaires redoutables. Car oui, des boss répondant aux doux noms de « rois de l’océan » sont aussi au programme, à l’image de Rosie la Crocodile ou d’un barracuda aux yeux rouges visiblement peu heureux de vous voir chasser sur son territoire.
EST-IL REDONDANT DE LA MER ?
Visuellement, les zones proposées fourmillent de détails et la grande souplesse du Squale rend chaque saut hors de l’eau et chaque progression sous-marine fluide et plaisante à l’œil, espérons donc que l’ensemble soit tout aussi agréable manette en main. Quelques subtilités s’invitent même dans votre exploration des lieux, comme des pontons à sauter en prenant de l’élan, ou l’utilisation de projectiles (humains ou non) pour décrocher certains objets en hauteur et ouvrir des passages. Reste à voir si l’ensemble parviendra à se renouveler sur la durée pour faire de Man Eater un titre suffisamment dense pour s’y amuser pendant plusieurs heures.